MAYA KAMATY
Il paraît loin le temps, où la « môme Pounia » (du nom du fondateur du célèbre collectif réunionnais Ziskakan), alors étudiante à Montpellier, sortait du bois et faisait, comme choriste, ses premiers pas sur scène.
Depuis, Maya a retrouvé son île et s’est emparée de la langue créole en même temps que du maloya. Ses parents et ses « dalons » (ami en français) – et parmi eux le vagabond stellaire Alain Peters – se sont battus dès 1979 pour que cette musique ne meurt pas. Kayamb à bout de bras, Maya s’empare de son histoire et en fait son fil conducteur. Elle choisit son deuxième prénom « Kamaty » (celui d’une femme debout, marginale et intense, habitante du village de Grand Bois, dont lui a beaucoup parlé son père), pour tracer sa voie.
Avec ce nouvel EP, elle prend la tangente, n’arrondit pas les angles, compose des musiques syncopées, chante des paroles d’une rage profonde qu’elle expulse dans un souffle propre à l’urgence de la rue.
« Sovaz » évoque le côté brut, non policé, mal élevé, même insolent, une attitude qui emprunte les codes des bandes de rues, des mauvais garçons, des filles qui se rebellent.
Sovaz est l’expression d’une femme qui s’assume en tant que telle.